Tout cela est très neptunien et, sur ce mois de juillet, Uranus et Neptune (demi quintile positif de 36°) ont reçu l’appuis de Saturne (trigone favorable de 120° à Neptune) ainsi que de Jupiter (autre trigone constructif de 120°). Les investisseurs bénissent ainsi l’action de la Fed qui, faisant couler de l’argent à gogo à des taux sans intérêts, a finalement créé les conditions d’une vraie bulle spéculative sur les actions.
C’est typique d’une influence dominante de Neptune : on dépense sans compter… Quand le contexte est vraiment positif, cela ne pose aucun problème particulier et, au contraire, cela constitue un des moteurs de l’économie, notamment par les dépenses de consommation des ménages et un endettement raisonnable car à la mesure de l’enrichissement individuel comme collectif. On l’a fort bien vu lors de la forte croissance des 30 glorieuses et au début des années 1980 (sextile positif Neptune-Pluton de 60°); et de la même façon sur la décennie des années 1990 (avec notamment les conjonctions hautement favorables Saturne-Neptune puis Uranus-Neptune de 0°).
Malheureusement, la situation est toute différente aujourd’hui. Certes, Neptune brille de tous ses feux depuis deux ans (demi quintile d’Uranus) mais, parallèlement, la décroissance de tous les cycles de Saturne et le grand conflit entre Uranus et Pluton (carré fortement négatif de 90° de 2010 à 2016) alimente, comme c’est toujours le cas sous une influence similaire, des crises liées à des endettements publics et privés excessifs tout en ralentissant fortement la croissance mondiale.
Dernier exemple d’envergure : la faillite de la ville de Détroit aux Etats-Unis. Cela rappelle aux esprits naïfs que la crise de la dette comme la menace d’une récession généralisée, au moins dans l’ensemble des pays occidentaux, sont loin de constituer des menaces qui auraient été conjurées par la magie de l’argent artificiel des banques centrales. Non, cela n’a fait que repousser les échéances avec l’aide pour une fois bien délétère de Neptune.
Dés cet été, une bonne partie des influences neptuniennes, notamment celles apportées par Saturne et Jupiter, va d’ailleurs disparaître. Restera au firmament planétaire le grand carré Uranus-Pluton, puissamment renforcé à partir du mois d’août par une opposition de Jupiter à Pluton, c’est à dire un angle négatif majeur de 180°… Or, un mauvais Pluton rime au plan économique avec dettes insoutenables et récessions !
Voilà ainsi un nouveau paramètre qui entre dans la danse avec Jupiter, dont la seule installation de son opposition si redoutable avec Pluton, va s’étaler durement pendant près d’une année entière… Et pour ceux qui auraient des doutes légitimes sur l’importance potentielle d’une telle influence planétaire, on peut par exemple relever, puisqu’une telle configuration se présente tous les 12 ou 13 ans, que la précédente a eu lieu en 2000-2001 et correspondu au début du krach Internet dont beaucoup d’investisseurs gardent encore un souvenir bien amer ! Sur les indices boursiers européens, cela avait déjà représenté une purge de -30% environ, qui s’est ensuite accentuée en 2001, 2002 et 2003 sous d’autres influences non moins heureuses (opposition Saturne-Pluton en l’occurrence)…
Dans l’immédiat, on voit déjà un grand nombre de menaces se profiler au fil des jours et des mois : faillite de Détroit qui en annonce bien d’autres avec des collectivités locales et des Etats surendettés à l’excès aux Etats-Unis; scandale majeur de corruption du gouvernement Rajoy en Espagne, qui risque fort de relancer la crise de la dette européenne et celle de la gouvernance d’une zone euro en pleine errance; crise politique française avec l’effondrement des socialistes, une multitude de scandales et une désagrégation de la société; ralentissement de plus en plus sévère de la croissance des pays émergents, notamment de la Chine et de l’Inde; hausse déjà préoccupante des taux d’intérêts de marché aux Etats-Unis et en Europe; baisse générale de l’immobilier, etc. Autant de facteurs qui dépendent du conflit entre Uranus et Pluton.
Pour mémoire, le dernier heurt Uranus-Pluton, bien que beaucoup plus léger, a eu lieu en 1986-1987 (demi-carré négatif de 45°). On a alors eu une forte hausse des taux d’intérêts, un grand krach boursier, une récession généralisée évitée de justesse dans les pays industrialisés et un effondrement de l’immobilier…
Dans ces conditions, la belle fête neptunienne des marchés d’actions ne saurait durer bien longtemps… Elle n’annonce nullement un redémarrage général de la croissance comme le pensent les idéologues de gauche, mais ne fait que refléter la formation d’une grosse bulle spéculative. Une de plus… La purge est devant nous, son potentiel est impressionnant et peut se chiffrer en dizaines de pourcents sur les indices boursiers. Elle entraînera ou accentuera un inévitable retour en récession à cause des monstrueux endettements publics qui existent des deux côtés de l’Atlantique.
Le 20 juillet 2013
Carte du ciel au lundi 22 juillet 2013