La semaine prochaine risque d’assez mal débuter sur les marchés d’actions… En effet, Mars va former une opposition (angle négatif majeur de 180°) avec Neptune lundi prochain (graphique ci-dessous). Cela peut susciter au plan économique certaines craintes au sujet de l’inflation ou, au plan politique, des interrogations sur la cohésion européenne ou au sein du G20.
La crise de la dette n’est évidemment pas solutionnée. Les conflits que subit Pluton avec Saturne et surtout Uranus, jusqu’en 2016 dans un premier temps, indiquent que l’on n’est encore qu’au début de cette grande crise de la dette qui va étaler ses dégâts économiques et sociaux sur l’ensemble de la décennie 2010.
Pour le moment, c’est la Grèce qui est le maillon le plus faible. Vainement, le G20 et l’Eurozone essayent de sauver un grand malade qui refuse en fait tout traitement salvateur. Alors que l’économie grecque est en pleine déroute accélérée, Georges Papandréou continue la politique de ses prédécesseurs, de droite comme de gauche : tout pour l’Etat, rien que pour l’Etat, le reste de la société peut bien en crever ! Voilà son leitmotiv… En effet, la structure publique grecque est toujours un mammouth préhistorique, si lourd et pesant qu’il en pompe toutes les ressources du pays. Et conduit à une ruine inévitable l’ensemble de la société.
Compte tenu du grand conflit entre Uranus et Pluton sur les prochaines années, la situation de la Grèce ne peut qu’empirer davantage, référendum ou pas, élections anticipées ou pas. Le clientélisme autour de l’Etat et de ses structures est tel, qu’aucun programme politique n’entend s’attaquer à ce mal structurel… La sortie de la zone euro de la Grèce, et par voie de conséquence de l’Union Européenne, n’est qu’une question de semaines ou de mois. On mesurera alors à quel point les dirigeants européens ont été irresponsables en déversant des milliards d’euros dans le tonneau des Danaïdes de la Grèce…
Pour le moment, on ne voit en Grèce que les agents de l’Etat protester par le biais de leurs lobbys syndicaux. Il n’y a pas qu’en Grèce, d’ailleurs… Pourtant, ce ne sont pas eux qui sont les plus à plaindre… Loin de là ! On voit moins, pour le moment, la détresse infiniment plus forte qui affecte les classes moyennes et populaires qui ne dépendent pas de l’Etat. Leur révolte est cependant déjà écrite et inévitable. Il y aura un moment où les manifestations et la paralysie du pays par les privilégiés de l’Etat grec susciteront un légitime écoeurement et, probablement, certaines violences en retour.
En fait, la Grèce se retrouve un peu dans la même situation que l’Espagne républicaine juste avant le putsch de Franco en 1936; ou dans celle du Chili, juste avant le renversement du socialiste Allende par la dictature du général Pinochet. Oui, c’est sans doute cela qui attend le peuple grec : le remplacement d’une démocratie au bord de l’effondrement par une dictature… Cela semble malheureusement la seule évolution possible, tant la faillite de la classe politique, à gauche comme à droite, est désormais avérée. Quand il n’y a plus de place pour une démocratie, c’est toujours une dictature qui la remplace…
Le conflit entre Uranus et Pluton signifie une montée des extrêmes de droite au plan politique et l’installation de régimes autoritaires ou même fascistes. Comme dans les années 1930, sous des configurations planétaires très similaires. La Grèce semble à cet égard le premier pays qui est visé par cette déchéance…
Le chaos grec pourrait au moins inciter les dirigeants politiques européens à réfléchir à leurs stratégies dépensières erronées, afin d’engager enfin la réduction de la voilure d’Etats trop gourmands et qui asphyxient les différentes économies nationales. Mais non, on ne voit rien se profiler en ce sens, sauf partiellement du côté allemand et dans certains pays nordiques. Cela ne pèse pas assez lourd et, pour le moment, dans la logique du conflit entre Uranus et Pluton, les pompiers ne cessent d’attiser les flammes… Il y en a jusqu’en 2016 dans un premier temps, ils n’ont pas fini d’accumuler les erreurs !
Le vendredi 4 novembre 2011
Jean-François Richard