France : la débâcle

On remarque en France une contestation fiscale et sociale de plus en plus large, dont la Bretagne demeure le fer de lance. Cela correspond très bien aux signaux négatifs indiquant une probable crise politique et sociale très grave, que nous signalons depuis plusieurs mois : installé depuis fin septembre dernier, le sesqui-carré Jupiter-Neptune brille de tous ses feux, la France étant spécialement sensible à ce cycle planétaire.

Compte tenu de nos indicateurs d’une part et de la situation générale française d’autre part, il apparaît que nous ne sommes vraisemblablement qu’au début de cette crise politique et sociale. On relèvera d’ailleurs que les contestations sont assez anarchiques, dans le sens où elles mêlent des revendications qui proviennent aussi bien de l’extrême-gauche que de l’extrême-droite pour en donner une caricature. La manifestation en Bretagne de vendredi dernier a ainsi réuni un spectre politique maximal… Il ne s’agit pas de minimiser la portée de ces contestations, mais simplement d’observer que la plus grande confusion politique règne en France, ce qui se traduit également dans les mouvements de contestation. C’était la même chose en Grèce en 2010, lors des premières manifestations contre le début des mesures d’austérité.

Au plan politique, François Hollande est un fonctionnaire des impôts. Il n’a donc su qu’augmenter les impôts et, à présent, en bon fonctionnaire pantouflard qu’il est, il attend tout simplement que le vent change de direction et ne fait que le dos rond. Son impopularité record ne l’incite pas à changer quoique ce soit de fondamental, il n’a pas les capacités politiques pour remettre en question une stratégie essentiellement fiscale qui appauvrit l’ensemble du pays. La poursuite du clientélisme étatique et social ne peut que se poursuivre de cette façon et il ne fait qu’essayer d’acheter les mécontentements par de la dette supplémentaire : 1 milliard pour la Bretagne, 3 milliards pour Marseille, qui ne serviront évidemment à rien…

Si comme nous le pensons la contestation se poursuit et même s’amplifie (encore au moins 6 mois de notre point de vue de climat très explosif de façon potentielle), il y aura évidemment des conséquences et des changements. Le premier d’entre eux est déjà acquis, l’éviction du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et son probable remplacement par Manuel Valls, le seul ministre populaire. Sauf accélération des événements, un tel changement ne se ferait qu’après les municipales de mars prochain et sans doute aussi après les Européennes qui suivront à la fin mai. Relevons d’ailleurs que le thème astral de Manuel Valls se prête très bien à une nomination éventuelle comme Premier ministre en mars ou en avril prochains… L’ampleur des contestations peut cependant entraîner une accélération de ce calendrier, voire une toute autre évolution. Valls semble au moins favorisé à titre personnel au début du printemps prochain, d’une façon ou d’une autre.

La situation mériterait d’aller plus loin et de dissoudre une Assemblée Nationale qui ne représente plus qu’elle même après à peine plus d’une année d’existence. En bon fonctionnaire fort peu courageux comme il se doit, le président ne prendra pas une mesure de dissolution, sauf s’il y est obligé par les circonstances. Et il faudrait alors que ces circonstances soient relativement « dramatiques » pour l’obliger à un tel choix. Ce n’est cependant pas impossible…

La démission elle-même du président n’est pas totalement à exclure. Elle est encore moins probable qu’une dissolution de l’Assemblée, mais là aussi tout dépendra de l’évolution de la situation.

Un élément doit à notre avis être manié avec précaution mais sans l’écarter pour autant avec trop de certitudes : l’enchaînement des événements… Dans une situation révolutionnaire (pour se référer à une situation extrême), on constate que celle-ci n’est rendue possible que par une succession inattendue de facteurs explosifs qui entretiennent les tensions et poussent au bout du compte un contexte général très dégradé à son paroxysme caricatural. C’est déjà le cas en France (toutes proportions gardées bien sûr), la mise en place de l’écotaxe étant par exemple intervenue au plus mauvais moment possible, de même que la dégradation de la dette par Standard & Poors qui a suivi le déblocage la veille des fonds pour Marseille et la Bretagne… La faute à pas de chance ? Non, c’est le produit d’une situation sur le fond désastreuse au plan fiscal, économique et social, et aussi d’une sorte de spirale qui apporte presque chaque jour un nouveau sujet de scandale, d’amateurisme, de panique politique ou de mécontentement populaire.

C’est avec cette spirale « révolutionnaire » qu’il faut aussi compter… Par définition, elle est imprévisible dans les facteurs qu’elle contient et on ne sait pas non plus jusqu’où elle peut entraîner le pays. Au stade actuel, on peut seulement observer qu’elle est en plein déploiement et vient déjà de provoquer deux chocs importants : l’affaire Léonarda qui a ridiculisé le pouvoir et montré à quel point une certaine immigration était insensée avec un coût prohibitif (600.000 euros estimés pour la seule famille de Léonarda en 4 ans); l’écotaxe qui a constitué la goutte d’eau qui a fait déborder une overdose fiscale généralisée.

Désormais, les conditions sont ouvertement réunies pour une contestation générale et centralisée de la politique économique désastreuse du pouvoir socialiste. Cela rappelle une fois de plus la Grèce de 2010, avec un Pasok socialiste en plein effondrement et qui ne s’en est toujours pas remis, plafonnant encore sous les 15% de votes et ayant provoqué une ascension des extrêmes de gauche comme de droite. En France et de façon plus générale en Europe à présent, ce sont uniquement les extrêmes de droite qui profitent de la déliquescence générale…

Les commentateurs ont à cet égard les yeux rivés sur les prochaines municipales et le choc que pourrait créer le Front National. C’est évidemment une échéance mais, dans la situation explosive actuelle, les municipales n’auront lieu que dans près de 5 mois et il peut d’ici là se produire encore bien des événements importants ou peut-être même majeurs. Parfois, l’histoire accélère à vive cadence et, sans parier que ce sera forcément le cas, il faut en tout cas en envisager la possibilité. Nos indicateurs utilisables pour la France signalent en tout cas cette simple possibilité de façon assez forte.

Le 8 novembre 2013

Carte du sesqui-carré Jupiter-Neptune au 8 novembre 2013.

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