L’écartèlement européen

Les revendications d’indépendance en Catalogne reposent la question de l’avenir européen. Jamais la construction européenne n’a été aussi proche du précipice…

Le Vieux Continent dépend très sensiblement des planètes Jupiter et Saturne. Depuis 2011, ce duo a franchi le cap d’une opposition de 180° et, désormais, ce cycle planétaire est décroissant et par conséquent « en soi » négatif et destructeur. Une nouvelle conjonction de 0° Jupiter-Saturne ne verra le jour qu’en 2020 pour apporter un nouveau souffle à la vieille Europe.

Nous sommes donc dans une période fort difficile, dont le Brexit de juin 2016 en présence d’un mauvais carré Jupiter-Saturne a clairement ouvert la voie à la désintégration européenne. Actuellement, les deux astres ne sont pas en conflit ouvert mais ils le seront à nouveau pendant tout l’hiver prochain : il pourrait en sortir de nouvelles déconvenues pour Bruxelles qui, du haut de sa Tour d’ivoire, ne sait pas tirer la moindre leçon de ses déboires et notamment du récent Brexit.

Le maniement des cycles planétaires a l’avantage de cerner les périodes difficiles ou de crise. Mais il ne permet pas d’en tirer des conclusions catégoriques, par exemple sur la pérennité ou non de l’Euro comme des institutions européennes actuelles. On voit seulement que tout cela constitue désormais un enjeu et que cette situation désastreuse était déjà envisageable à parti de l’opposition Jupiter-Saturne du printemps 2011…

Pour ne rien arranger, l’Europe dépend également des planètes Uranus et Neptune. Or, celles-ci sont arrivées à l’étape d’un mauvais demi-carré de 45° qui va étaler son influence jusqu’en 2020. Cela ne devrait pas arranger la situation actuelle.

On voit d’ailleurs l’influence d’une idéologie assez gauchiste avec la mauvaise relation Uranus-Neptune sur l’Union Européenne. L’indépendance de la Catalogne serait évidemment une absurdité : si les Catalans ont une langue en commun, la géographie, l’économie et l’histoire de leur région font partie de celle de l’Espagne. Il n’y a donc pas la place pour une Nation spécifiquement catalane et un Etat indépendant.

On peut voir dans les revendications d’indépendance une sorte de nationalisme immature et démagogique, porté par un idéologisme d’une rare étroitesse d’esprit. Mais le mouvement est plus large et frappe aussi aux portes de la Lombardie et de la Vénétie en Italie, en Ecosse et bien sûr en Belgique où, cette fois, le désir de sécession des Flamands est beaucoup plus crédible et rationnel.

Sur le fond, c’est toutefois un mouvement qui remet en question toute la formation de l’Europe et les Etats-nations qui se sont progressivement constitués jusqu’à la fin du XIXème siècle. Si l’on suivait la logique des indépendantistes catalans, on pourrait alors facilement multiplier par 5 ou 10 le nombre d’Etats en Europe.

On pourrait facilement imaginer une Allemagne revenant à ses multiples fiefs régionaux antérieurs à Bismarck, une France dépecée en une quinzaine d’Etats-régions, une Confédération helvétique divisée en trois ou même quatre parties, une Italie, une Espagne et une Grande-Bretagne revenant à une addition de tribus avant leur conquête par la Rome antique, etc. l’Europe ne serait alors plus qu’un tas de miettes ingérables et sans aucun poids dans la mondialisation actuelle.

Cela montre assez à quel point la plupart des revendications indépendantistes actuelles sont ubuesques. Pour remettre un peu de cohérence dans la vieille Europe, il reste à attendre la nouvelle conjonction de Jupiter avec Saturne en 2020 : elle devrait sans doute remettre les pendules à l’heure et faire progressivement oublier l’irréalisme démagogique actuel.

Carte astrale lors du référendum sur l’indépendance de la Catalogne

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