Ce n’est pas encore la débandade sur les marchés d’actions, mais il ne faut pas pour autant négliger l’alerte de la semaine passée. Elle ressemble à une petite répétition générale en bonne et due forme…
Uranus et Neptune, sur le fond, ont conduit la belle reprise des marchés depuis le mois de septembre dernier. Ce n’est pas rien, un vaste rebond de 30 à 40% sur les indices européens…
Oui mais il ne faut quand même pas rêver, la crise de la dette est loin d’être terminée, elle vient juste de commencer… Et la récession frappe à nos portes, conflit majeur et croissant entre Uranus et Pluton oblige : il va bientôt reprendre du service en direct et sans doute casser la petite embellie de l’économie américaine depuis quelques mois.
Dans ce contexte de transition, voilà venu le temps des doutes… Dans son mouvement de rétrogradation (tous les deux ans), Mars vient actuellement se positionner en opposition de Neptune. Ce n’est pas une mince affaire, puisque cela va s’étendre de cette fin mars jusqu’à la mi-mai prochaine ! Un vrai poison, en résumé…
Neptune se trouve ainsi agressé par Mars sur une longue période. Or, Neptune représente tout ce qui a trait à l’aide des Etats à l’économie, aussi bien les efforts désespérés de l’Eurogroupe pour contenir l’ingérable dette du Vieux Continent que ceux des banques centrales qui pensent que la monétisation évitera la débâcle et permettra un retour de la croissance. Cela ne marchera évidemment pas et Mars est en train de commencer à jeter le doute. Il n’a pas fini… Regardez d’ailleurs l’Espagne ou le Portugal, dans le pur sillage de la Grèce et en attendant la contagion généralisée…
Au plan politique, cette opposition Mars-Neptune est tout aussi redoutable car favorisant les extrêmes de gauche les plus nébuleux. On le voit notamment en France avec le succès du si grossier Jean-Luc Mélenchon : sa seule proposition d’un SMIC à 1.800 euros obligerait les trois-quarts des entreprises françaises à mettre la clé sous la porte ! Mais quand on est stalinien et qu’on n’a jamais travaillé de sa vie dans une entreprise privé, bien sûr, tout cela n’est qu’un détail sans importance…
On le voit aussi en Grèce, où les trois formations d’extrême gauche, toutes plus délirantes et extrémistes les unes que les autres, sont désormais en tête des sondages pour les prochaines élections législatives qui devraient sans doute avoir lieu le 6 mai prochain. Si Mars prépare effectivement le terrain en ce sens, les bureaucrates de Bruxelles pourront en avaler leurs jolies cravates de chez Dior ou Cardin : les 350 milliards d’euros volés au contribuables ou spoliés aux épargnants européens partiraient alors en fumée ! Bienvenue alors dans une nouvelle étape de la crise européenne, celle où tous les Européens voudront pendre les Eurocrates comme de vulgaire jambons à fumer…. Ils le méritent d’ailleurs mille fois avec les augmentations de 4,7% de leurs « salaires » et autres « traitements » déjà somptuaires !
Jean-François Richard
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