L’inévitable krach obligataire

Le conflit très dur entre Saturne et Uranus depuis un an pousse à la hausse des taux. Non seulement ceux des banques centrales, mais aussi ceux de marché. En deux mois, les taux à 10 ans des pays occidentaux ont parfois doublé… C’est un véritable krach obligataire, qui renforce la spirale baissière sur les actions.

Aux Etats-Unis, notre graphique montre que les taux à 10 ans sont passés en 2 mois d’un rendement à 2,50% jusqu’à un sommet au-dessus de 4% ces derniers jours. C’est pire en Italie et en Grande-Bretagne avec des taux autour de 4,50%, ces deux pays européens étant parmi les plus fragiles à cause de leur endettement.

On assiste donc à un véritable krach obligataire, d’autant plus rude que le choc entre Saturne et Uranus est très serré durant tout cet automne et qu’il risque donc d’aggraver encore la situation. Cela concerne au premier chef les Etats-Unis, qui sont très sensibles à ce cycle et sont déjà en récession depuis le début de l’année. Or, une confrontation entre Saturne et Uranus, comme en 2007-2008 avec la crise des subprime, mène le plus souvent à une récession. L’Europe est sans doute elle-même aussi entrée en récession.

Cette situation est d’autant plus inquiétante que cette récession généralisée risque d’être spécialement sévère. Elle a été préparée par une confrontation entre Uranus et Neptune, qui entraîne toujours des chocs inflationnistes; et à présent, le choc Saturne-Uranus pousse à la hausse des taux, dont l’effet est évidemment récessionniste après plus de 15 ans d’argent facile et de planche à billets si démagogique des banques centrales. Enfin, un phénomène de concentration planétaire depuis 2020 et jusqu’en 2024 a toujours tendance à aggraver les conséquences des problèmes rencontrés.

Si les planètes ne sont pas accommodantes en ce moment, on voit bien par ailleurs la gravité de la situation. Les banques centrales sont obligées de durcir leurs politiques monétaires à cause de l’inflation qu’elles ont elles-mêmes créée et cela conduit immédiatement à des récessions. C’est un sinistre cercle vicieux… En effet, en période de récession comme lors de celle de 2007-2008, les banques centrales baissent leurs taux pour soutenir le crédit et relancer l’activité. Mais aujourd’hui, ce n’est pas possible et c’est donc la double peine : une inflation qui ruine le pouvoir d’achat et s’entretient désormais d’elle-même; et des hausses de taux pour vainement la contrôler qui aggravent la situation et provoquent des récessions risquant d’être donc profondes et de longue durée.

Inutile de dire que les marchés d’actions occidentaux en subissent les conséquences, déjà avec un repli moyen de l’ordre de -25%/-30% depuis le début de l’année. Comme la hausse des taux n’est pas terminée, loin de là, on peut facilement supposer que la baisse des actions a encore un gros potentiel.

A titre de repère, signalons que pour espérer contrôler l’inflation, il faudrait que les taux directeurs des banques centrales soient au minimum au niveau d’une inflation qui se situe autour de 10% des deux côtés de l’Atlantique. Or, les taux de la Réserve Fédérale américaine sont à seulement 3/3,25% et ceux de la Banque Centrale Européenne dirigée par la si incompétente Christine Lagarde à seulement 1,25% !

On peut encore souligner que l’inflation était du même ordre dans les années 1970 et que les taux des banques centrales tournaient également autour de 10%. Mais pour casser enfin l’inflation, la banque centrale américaine avait dû les porter d’environ 10 à 20%… Cela a effectivement cassé l’inflation, mais au prix d’une sévère récession au début des années 1980. Là encore, il y avait une confrontation entre Saturne et Uranus qui étaient en fin de cycle et une concentration planétaire du même ordre qu’aujourd’hui.

En résumé, même si pour le moment l’emploi résiste encore bien, la situation économique mondiale est très inquiétante et probablement catastrophique. On n’est qu’au début de cette si grave situation, aggravée par la crise de l’énergie que les bureaucrates de Bruxelles ont largement créée avec des prix ubuesques de l’électricité notamment.

En fait, ménages et entreprises vont payer pour l’incompétence mais aussi la corruption vis à vis du gaz russe de dirigeants européens et nationaux; et tout autant à cause de banques centrales non moins écervelées, qui ont fait tourner des planches à billets à toute vitesse alors que l’on sait pourtant que c’est à terme hautement et durablement inflationniste.

On peut remercier toutes ces « élites » irresponsables, dont les dirigeants et énarques français détiennent sans doute le pompon : le si nul ministre de l’Economie Bruno Le Maire table sur 1% de croissance l’an prochain et le renforcement de l’armée mexicaine des fonctionnaires avec 11 000 créations de postes supplémentaires, alors que les estimations sérieuses envisagent un Pib négatif de -3% et une envolée du coût de l’endettement…

Son projet de budget peut déjà être jeté aux orties. Seul son col roulé sera peut-être une obligation pour les Français, à cause du saccage de l’industrie nucléaire, un des seuls domaines où la France brillait auparavant. En conséquence, il faudra encore supporter 15% de hausse de l’électricité et du gaz, soit plus du doublement des factures depuis 20 ans, uniquement parce que la France empile les taxes sur les taxes, les taxes écologiques sans fondements et refuse idéologiquement de sortir du marché manipulé de l’électricité européen. Ceux qui en sont sortis à juste titre, l’Espagne et le Portugal, payent leur électricité 4 fois moins cher…

A voir et écouter aussi en vidéo sur youtube :

https://www.youtube.com/watch?v=7PtSuKcRV-A

Carte du ciel du conflit très serré Saturne-Uranus au 1 er octobre :

Taux à 10 ans américains depuis août :

Les commentaires sont fermés.