Emmanuel Macron est donc réélu et, pour le moment, il n’y a pas de bouleversement politique. Il n’en demeure pas moins qu’il y a eu une conjonction Jupiter-Neptune le 12 avril dernier, qui constitue toujours une charnière politique généralement importante avec le plus souvent une alternance politique.
Si l’on cherche le renouvellement de ce cycle planétaire qui a été le plus léger dans ses effets, on a un exemple avec la conjonction précédente de décembre 2009 quand Nicolas Sarkozy était président. Des dépenses budgétaires importantes avaient été faites pour amoindrir les effets de la récession mondiale de 2008 avec la crise des subprimes. Mais dans un discours le mois suivant en janvier 2010, Nicolas Sarkozy annonce la suppression de ces largesses budgétaires car il s’inquiète fortement de « l’explosion des déficits publics ». En résumé, changement radical de cap politique en matière économique et sociale et serrage de vis budgétaire…
Le renouvellement actuel du cycle n’a cependant pas eu lieu au milieu d’un mandat présidentiel, mais lors du scrutin pour un nouveau mandat. Il était donc logique d’envisager la non réélection d’Emmanuel Macron comme hypothèse la plus probable.
Cependant, dès l’invasion de l’Ukraine et les sondages très en faveur de Macron, nous avons douté que Jupiter et Neptune allaient avoir une influence de cette façon et nous avons présenté 3 autres hypothèses d’évolution politique importante. A priori, une telle évolution ou un tel changement devraient avoir lieu dans les 6 mois qui viennent, et même plutôt dans les 3 mois. En voici le résumé en prenant le champs le plus large d’environ 6 mois :
1 – Emmanuel Macron, pour une raison ou une autre, ne peut pas poursuivre son mandat et il doit démissionner ou éventuellement il décède accidentellement ou est assassiné. Dans ce cas, nous aurions une nouvelle élection présidentielle et cela donne à penser que ce ne serait pas un candidat du centre (LREM) qui serait élu.
Évidemment, cette hypothèse est peu probable même si elle est possible. Soulignons cependant que le thème natal personnel d’Emmanuel Macron est désormais très lourdement négatif. Il est donc assez probable qu’il accumule, d’une façon ou d’une autre, de très lourds revers dans différents domaines possibles : revers politiques ou scandales financiers, de santé, dans sa vie privée, etc.
2 – LREM perd sa majorité à l’Assemblée Nationale lors du scrutin prévu les 12 et 19 juin. Toutes les oppositions en rêvent, du soviétique Mélenchon à la nationaliste Marine Le Pen. On peut remarquer, pour le moment, que l’extrême gauche de Mélenchon a probablement peu de chances d’avoir la majorité, même en y agglutinant les écologistes et les débris du PS. Cependant, la gauche pourrait être plus favorisée qu’on ne le pense, cycle Saturne-Neptune propre à la gauche étant un peu favorisé. La gauche pourrait donc au moins obtenir plus de sièges que dans l’Assemblée précédente.
La droite nationaliste du Rassemblement National ne serait en revanche pas très favorisée : le sectarisme de Le Pen lui fait pour le moment en tout cas refuser toute alliance avec Zemmour et elle ne cherche pas non plus à s’allier à LR. Son isolement peut être la cause d’un échec de son côté également. Le Rassemblement National dépend en tout cas du cycle Jupiter-Uranus, Marine Le Pen ayant notamment pris sa présidence en janvier 2011 sur une conjonction, donc le renouvellement de ce cycle planétaire. Or, il arrive mi-mai à une boucle négative de 45°, ce qui pourrait amoindrir le score envié aux scrutins des 12 et 19 juin.Il pourrait éventuellement résulter une Assemblée sans majorité, obligeant peut-être à des alliances imprévues ou un nouveau scrutin ultérieur. Cela pourrait être source d’une alternance politique ou de la constitution d’une nouvelle majorité.
3 – Un nouveau Premier ministre doit être désigné assez vite. Il est possible qu’il ou elle soit rapidement obligé de démissionner pour une raison ou une autre. Dans ce cas, il serait probable que le successeur apporte une ligne politique différente qui constitue une rupture plus ou moins importante.
4 – Dernière hypothèse, à priori la moins probable mais néanmoins possible : Macron obtient à nouveau une majorité à l’Assemblée Nationale en juin, mais la politique mise en oeuvre ne tient pas la route et un changement radical à 180° doit être décidé avant l’automne prochain. Sur ce plan, à titre d’hypothèse supplémentaire, on pourrait envisager que la hausse des taux d’intérêts empêche les largesses clientélistes et corporatistes prévues par Macron pendant la campagne présidentielle.
On peut au moins souligner sur ce plan que tous les programmes électoraux de cette présidentielle sont plus farfelus les uns que les autres. Ils prévoient tous des dépenses infinançables, la palme revenant au gauchiste Mélenchon et tout de suite derrière à la nationaliste Le Pen. Seul le programme de Pécresse était un peu plus raisonnable, secondairement celui de Zemmour.
Mais on se dirige à notre avis tout droit vers une récession mondiale et, qui plus est, avec une forte hausse des taux d’intérêts à cause de l’inflation. En conséquence, par rapport à tous les programmes existants et y compris à celui esquissé par Macron qui est également très dépensier, aucun ne tiendra bien longtemps la route. Dans ces conditions, il devrait y avoir forcément d’ici la fin de l’année au plus tard une rectification lourde de la politique qui va être mise en oeuvre sur les mois à venir.
2ème tour des législatives le 19 juin à 20h00 à Paris :