Article paru dans l’Astrologue, revue spécialisée, 4ème trimestre 2014 :
La crise économique qui sévit depuis 2007 est la plus longue et la plus puissante depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Ses conséquences sont non seulement sociales, mais aussi politiques et internationales. Autant dire que le sujet est riche en enseignements et qu’il met inévitablement à l’épreuve l’utilisation de l’astrologie comme outil de prévisions comme de compréhension de l’évolution de notre belle planète bleue.
En étudiant un tel domaine, on sort complètement de la pratique de l’astrologie individuelle qui n’est à cet égard d’aucune utilité. On entre dans celui de l’astrologie mondiale ou collective, dont les mécanismes sont très différents. La priorité va ainsi naturellement aux grandes configurations planétaires et aux cycles, les signes n’apportant que des précisions limitées et les thèmes des responsables comme des pays que des nuances assez secondaires à manier avec précaution.
Une telle approche donne ainsi de très bons résultats pratiques et surtout des repères fiables et incontournables. Elle s’éloigne du roman-feuilleton qui fait tant de torts à l’astrologie, afin d’ apporter les éléments d’une méthode rigoureuse et efficace au plan prévisionnel. Nous allons en donner un rapide aperçu avec la grande crise qui a débuté en 2007 et qui ne devrait s’achever qu’en 2020…
A l’origine de la crise…
Nos déboires ont débuté en 2006-2007, lors de la formation d’une opposition Saturne-Neptune. Comme lors de chacune des oppositions entre ces deux planètes, c’est la consommation des ménages qui se trouve mise à mal en présence d’une poussée de l’inflation. C’est bien ce qui s’est une nouvelle fois produit en 2007 avec l’éclatement de la crise des « Subprime » qui a frappé l’immobilier américain, tout en faisant flamber les indices des prix à cause des matières premières et notamment du pétrole. Comme lors de la précédente opposition au début des années 1970, on a même redouté la disparition de l’or noir à brève échéance…
C’est le point de départ de la crise qui, dans ses effets systémiques, a provoqué l’assèchement du crédit bancaire également propre à Neptune et par conséquent un manque de liquidités pour irriguer de façon générale l’ensemble de l’économie mondiale. Voici le graphique ci-dessous de la seconde opposition Saturne-Neptune, qui se suffit à elle-même et n’a donc pas besoin d’être largement disséquée avec les planètes rapides qui n’apportent rien de plus en l’occurrence :
Dernière opposition Saturne-Neptune du 25 juin 2007
S’il n’y avait eu que cette seule opposition saturnienne, la crise n’aurait sans doute pas été bien loin et il ne se serait sans doute pas produit de récession généralisée ou bien profonde dans les pays industrialisés. La consommation des ménages et l’emploi auraient été affectés comme c’est toujours le cas, mais une telle épreuve aurait été vite surmontée en un ou deux ans au maximum.
La seconde étape de la crise
Malheureusement, l’opposition Saturne-Neptune a été immédiatement suivie en 2008 par une opposition du même Saturne à Uranus. Notons au passage que les trois cycles saturniens (Uranus, Neptune, Pluton) sont alors devenus décroissants, ce qui constitue toujours une période plus ou moins difficile et conduit au moins à un certains nombre de restrictions collectives comme individuelles qui sont bien dans la nature d’un Saturne en mauvaise posture.
S’agissant uniquement de l’opposition Saturne-Uranus, on constate historiquement qu’elle conduit toujours à des faillites bancaires et à des récessions. L’un des plus ravageuses a eu lieu au tout début des années 1920, provoquant faillites bancaires en chaîne, récessions, chômage et tentatives révolutionnaires communistes. C’est bien ce qui s’est produit une nouvelle fois en 2008 de façon très similaire, d’autant plus sévèrement que l’économie mondiale était déjà ébranlée par les conséquences toujours très présentes de l’opposition Saturne-Neptune.
Les Etats-Unis, qui vibrent étroitement au rythme du cycle Saturne-Uranus, sont généralement en première ligne, y compris au plan politique où les angles négatifs provoquent le plus souvent une alternance entre Républicains et Démocrates. Le démocrate Barack Obama a d’ailleurs succédé au Républicain Georges W. Bush sur l’opposition quasiment exacte de début novembre 2008…
1ère opposition Saturne-Uranus du 4 novembre 2008
Comme à chaque opposition de Saturne à Uranus, on constate aussi une contestation générale et très politique du système capitaliste. Le mouvement des « indignés » se situait à cet égard dans la lignée des contestations radicales ayant fait suite à l’opposition précédente de 1967 qui avait débouché sur l’année si contestatrice de 1968 à travers le monde, sans même remonter aux coups d’Etat communistes en Allemagne de 1921 à 1923…
Plans de relance et planches à billets…
L’année 2009 a montré la profondeur de la crise provoquée par ces deux oppositions saturniennes, alors qu’aucune configuration planétaire majeure positive ne pouvait en atténuer la portée. La récession a été profonde et de nombreux mécanismes économiques ont été brisés.
Heureusement, Neptune est tout de même entré assez rapidement en jeu… Cette planète représente notamment les banques centrales et la liquidité monétaire, si nécessaire au crédit qui favorise l’investissement et donc l’emploi en résultante. De façon plus générale, elle concerne l’action des différents pouvoirs publics sur l’économie. Or, Uranus est venu à point pour aider Neptune à panser quelques plaies…
En effet, Uranus a formé un premier demi-sextile à Neptune le 10 juin 2009 qui s’est prolongé jusqu’à un demi-quintile de 36° (dérivé des angles de Kepler) dont le dernier a eu lieu le 30 mars 2014. Voici le graphique de la dernière influence favorable Uranus-Neptune :
Dernier demi-quintile Uranus-Neptune du 30 mars 2014
Même si la crise a poursuivi ses ravages, nous avons ainsi eu une influence majeure de Neptune pendant plus de cinq années. On a ainsi vu en premier lieu les plans de relance des gouvernements industrialisés dés 2009 puis, dans la foulée et encore aujourd’hui, des mesures qualifiées de « non conventionnelles » de la part des banques centrales pour relancer le crédit. Notamment aux Etats-Unis, la banque centrale américaine (Fed) menant une véritable politique de la planche à billets pour faire baisser à des niveaux dérisoires les taux d’intérêts afin de stimuler un crédit en berne.
La résultante de ces politiques si neptuniennes a été de relancer assez sensiblement la croissance mondiale. En tout cas, les Etats-Unis en ont largement profité et sont à nouveau proches du plein emploi tandis que l’Europe a au moins réussi à sortir la tête hors de l’eau. Ne parlons pas ici de la France qui connaît d’autres problèmes, de nature structurelle et depuis près de quarante ans : la frénésie fiscale permanente a tué tout esprit d’entreprendre…
Le travail de sape de Pluton et la violence uranienne
Même si l’influence très sociale de Neptune a réussi à gommer une partie des effets de la crise, on voit bien qu’elle n’est pas terminée et que même les Etats-Unis n’ont pas renoué avec une croissance aussi solide et saine qu’avant 2007. Les pays émergents connaissent de leur côté une crise larvée, le commerce mondial demeure atone et les mesures protectionnistes se déploient de tous côtés…
On ne peut en effet pas négliger le grand carré entre Uranus et Pluton qui a débuté de façon exacte en 2012 et en sera à sa quatrième formation en 2015 (avec un Uranus direct). Il s’agit là d’un duo de choc, la profondeur plutonienne se voyant exaltée par la violence uranienne. Au positif, cela donne les révolutions technologiques et une belle croissance; mais au négatif, cela se traduit toujours par de brusques retours en arrière et généralement par des récessions généralement violentes. En quelque sorte, on a eu un avant-goût du carré actuel avec le simple demi-carré de 1987, qui s’est soldé par le krach boursier d’octobre en raison d’une hausse brutale des taux d’intérêts, elle-même provoquée par le gonflement inquiétant de la dette fédérale américaine.
Pluton au négatif, ce sont en effet les dettes excessives et ingérables… On en a eu déjà un bel aperçu avec la « crise de la dette » en Europe du Sud ces dernières années. Elle avait d’ailleurs commencé avec la Grèce en janvier 2010 sur un carré exact de Saturne à Pluton, le cycle entre ces deux planètes étant décroissant et donc spécialement nocif lors des angles négatifs.
Avec le carré Uranus-Pluton, on peut supposer que cette « crise de la dette » risque fort de connaître de nouveaux développements d’ici 2016. Bien sûr, cela devrait alors frapper les pays les plus endettés, au premier rang desquels les Etats-Unis et la France. Pour que cette crise refasse surface, il suffirait par exemple que les taux d’intérêts se tendent, ce qui placerait alors nombre de pays en situation de faillite très rapidement. Or, les mauvais aspects Uranus-Pluton se traduisent généralement par une hausse des taux d’intérêt, comme ce fut le cas en 1986 et 1987, juste avant le krach boursier. La conséquence d’une telle situation est bien entendu d’étouffer les entreprises comme les ménages et de « pousser » dans la voie de la récession.
Dernier carré exact Uranus-Pluton du 17 mars 2015
Ce tandem bien nocif a visiblement des effets déjà perceptibles sur les pays émergents qui, sans risquer pour autant de tomber en récession, connaissent depuis 2012 une forte chute de leur croissance économique. L’Europe elle-même n’a pas réussi à renouer dans son ensemble avec une franche prospérité et on peut penser que le poids d’Uranus et Pluton n’y sont pas étrangers.
Il manque à présent la cerise sur le gâteau, c’est à dire l’éclatement d’une crise soudaine qui est tout à fait dans la nature d’Uranus. Comme ce fut le cas en 1987 à partir d’un krach boursier… Ce duo ravageur va d’ailleurs demeurer omniprésent jusqu’en 2016. La nouvelle étape dans la crise économique qu’il devrait provoquer a donc largement le temps de se développer sur les mois à venir, a priori d’autant plus facilement que ce sont toujours les derniers passages des aspects négatifs qui provoquent au bout du compte les troubles que l’on peut en attendre. Depuis le troisième carré exact du printemps 2014, on voit déjà qu’un certain nombre de paramètres déstabilisants ont commencé leur installation. Ce n’est sans doute que le début de cette nouvelle étape dans la crise…
Les conséquences politiques du carré Uranus-Pluton
Un autre effet des mauvais aspects entre Uranus et Pluton est d’exacerber les tensions. A commencer par celles entre les pays. En d’autres termes, c’est le premier facteur de guerres ! Les guerres de la République puis surtout napoléoniennes comme la 1ère guerre mondiale ont suivi la configuration la plus nocive, c’est à dire l’opposition, angle majeur avec la conjonction… Avec un carré qui plus est en phase croissante (donc « en soi » positive…), on ne risque pas une guerre mondiale. Mais au moins différents conflits régionaux, dont le printemps 2014 (3ème carré avec un Uranus ascendant) a sans doute donné un premier aperçu.
L’Ukraine, l’Irak et la bande de Gaza représentent des foyers d’incendie mais qui ont été jusqu’ici globalement contenus. Autrement dit, il n’y a pas eu de dérapages majeurs… Ceux-ci sont toutefois à craindre sur les mois à venir, qu’il s’agisse de ces pays ou d’autres sources de conflits de nature militaire. Il en va de même pour les dangers d’attentats ou autres menées terroristes qui dépendent étroitement de Pluton : les attentats du 11 septembre 2001 ont d’ailleurs eu lieu dans la foulée immédiate de l’opposition Saturne-Pluton du mois d’août précédent.
Le Proche Orient et notamment Israël ont par ailleurs de bonnes chances d’être concernés. Le carré Uranus-Pluton est déjà un gros souci pour une région si plutonienne, mais de surcroît Saturne va de son côté former tout au long de 2015 un demi-carré au même Pluton. C’est fort inquiétant pour la région et notamment l’Etat d’Israël qui, constitué en 1948 sur une conjonction Saturne-Pluton, a connu autant de guerres ou d’intifada qu’il y a eu depuis d’angles négatifs entre les deux planètes. La dernière en date, la guerre au Liban, a eu lieu en 2006 lors d’un sesqui-carré Saturne-Pluton. Pluton étant par ailleurs lié à l’énergie atomique, civile comme militaire, on peut évidemment se demander si la course de l’Iran pour se doter d’un armement nucléaire ne pourrait pas être une cause des graves risques de conflit dans la région sur les deux années à venir.
Enfin, il convient de relever qu’un conflit entre Uranus et Pluton entraîne toujours un vif repli sur soi et un égoïsme magistral. C’est vrai au plan individuel mais aussi collectif et notamment politique. C’est sur un carré Uranus-Pluton (décroissant de surcroît) qu’Adolf Hitler est arrivé au pouvoir en janvier 1933 en Allemagne…
Actuellement, on note la progression de formations populistes ou d’extrême-droite sur l’ensemble de la planète. C’est particulièrement vrai en Europe et notamment en France. A cet égard, on ne peut exclure que certains pays parmi les plus fragiles puissent basculer dans un régime autoritaire. L’interrogation vaut surtout pour l’Europe du sud, bien sûr, qui ne s’est toujours pas relevée de la violente crise qu’elle a subie en 2007 et 2008. D’autres pays peuvent être concernés et les conséquences d’un affrontement entre Uranus et Pluton prennent aussi souvent la forme de coups d’Etat ou d’assassinats politiques spectaculaires.
En tout cas, le choc entre Uranus et Pluton favorise ces diverses formations de nature populiste, notamment par la défection d’électeurs qui proviennent des formations de la droite traditionnelle. Cette dernière est d’ailleurs bien mal lotie dans la période actuelle, car dépendant étroitement de Pluton. Or, le cycle Saturne-Pluton est décroissant et Uranus s’affronte à Pluton : à l’exception d’Angela Merckel en Allemagne (même si elle a tout de même dû former une grande coalition avec les sociaux-démocrates !), les autres partis conservateurs des pays industrialisés se retrouvent ainsi dans une mauvaise passe. La caricature est sans doute atteinte en France, les scandales financiers accablant une UMP déjà étrillée par la guerre des chefs.
La gauche, qui dépend essentiellement de Neptune, n’a pour autant pas de quoi pavoiser. Le cycle Saturne-Neptune est en effet lui aussi décroissant et, à partir de 2017, il se formera un demi-carré entre Uranus et Neptune qui ne pourra globalement que lui nuire davantage en favorisant une résurgence de l’extrême-gauche.
La France et les élections de 2017
En se penchant rapidement sur la France, on pouvait facilement prévoir que la présidence Hollande ne pouvait qu’être calamiteuse. Ayant à la naissance une opposition Lune-Jupiter au carré de Neptune, on ne pouvait que remarquer la répétition de ce T-carré lors de son élection le 6 mai 2012 à la présidence.
Conséquence d’une politique au soviétisme rampant, l’industrie est en plein effondrement et la France est le seul pays industrialisé à voir son chômage atteindre des sommets historiques quand les pays un peu plus libéraux renouent souvent avec une situation de quasi plein emploi comme les Etats-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Suisse, etc.
Néanmoins, si la France dépend essentiellement du cycle Jupiter-Neptune, elle est également très sensible a celui entre Saturne et Uranus. De Gaulle avait ainsi remporté une belle victoire législative en juin 1968 sur un quinconce. Un autre quinconce, extrêmement puissant, a lieu durant cet été 2014 et, visiblement, a déjà conduit au gouvernement Valls 2 de nature relativement social-libérale. Cela peut conduire à des réformes jusqu’ici mille fois repoussées depuis près de 40 ans. En tout cas, c’est l’enjeu des prochains mois, les effets de ce quinconce Saturne-Uranus pouvant influer jusqu’en fin d’année.
On peut envisager comme certains commentateurs une dissolution de l’Assemblée nationale, faute de majorité pour engager un tel virage politique. Cependant, on n’en voit pas de francs repères au plan astrologique, les deux dissolutions (1968 et 1995) ayant eu lieu à chaque fois après un dur conflit entre Jupiter et Neptune (long et puissant carré au printemps 1968, conjonction et donc angle majeur en 1995). Rien de tel en ce moment, l’heure étant au quinconce positif qui a eu lieu en août dernier et a sans doute largement contribué à accentuer le virage libéral de l’exécutif actuel. Il reste à savoir ce que cela produira exactement, des paroles aux actes un large fossé existant bien souvent…
Si l’on se projette jusqu’à la prochaine présidentielle de mai 2017, on se dit aujourd’hui en regardant les sondages qu’il est évident que les électeurs renverront François Hollande à son confortable fauteuil de l’Ena. En fait, les astres montrent une autre possibilité, à la condition toutefois essentielle que le président actuel soit toujours en fonction en 2017…
En effet, il y aura un passage très dur pour l’exécutif en 2016 à cause de l’opposition Jupiter-Neptune. Le pouvoir sera sûrement lourdement secoué et se retrouvera probablement dans une situation critique… Mais si le cap est franchi, on voit alors au printemps 2017 un fort joli quinconce entre Jupiter et Neptune qui aura « tendance » à favoriser la stabilité politique du camp alors au pouvoir. Si François Hollande est toujours président, il aurait alors de très bonnes chances d’être réélu. Et sans doute avec un nouveau programme de réformes, qui serait poussé par un fort joli trigone entre Saturne et Uranus sur ce même printemps 2017.
Fin du second tour de la présidentielle de 2017 si elle a bien lieu le dimanche 7 mai.
Bien entendu, on envisage difficilement aujourd’hui une réélection de François Hollande. Mais depuis le début de la 5ème République, chaque élection a eu lieu sur un angle Jupiter-Neptune assez ou très serré : à chaque fois qu’il était négatif, il y a eu alternance politique; et à chaque fois qu’il était positif, c’est le camp au pouvoir qui a triomphé. Un tel repère mérite donc d’être utilisé ou du moins souligné, afin de voir si cette règle est une nouvelle fois validée en 2017.
L’apport du plus grand cycle planétaire
Sur les deux prochaines années, on va donc voir au plan mondial quels sont tous les dégâts économiques, politiques, internationaux et sociaux que va provoquer la guerre des tranchées entre Uranus et Pluton. Inutile pour autant de sombrer de façon excessive dans le pessimisme. D’abord, il ne s’agit que du premier carré, le cycle étant donc croissant et « en soi » positif jusqu’à l’opposition qui n’aura lieu qu’à la fin des années 2040.
En second lieu, il convient de ne pas oublier le plus grand cycle planétaire, celui entre Neptune et Pluton. Or, ce duo forme à répétition un superbe sextile depuis le début des années 1950… Il y a eu deux passages exacts jusqu’ici (années 1950 et années 1980) et il va y en avoir un troisième au milieu de la prochaine décennie. Ces dernières années, ce sextile était très lâche mais, progressivement, il est en train de se resserrer et constitue ainsi un filet de sécurité général.
Neptune et Pluton, c’est l’alliance la plus équilibrée qui soit : la gauche et la droite, l’idéalisme et la lucidité, le progrès social et la croissance économique, etc. Au service de l’intérêt économique général représenté par Pluton, Neptune va donc permettre d’adoucir en partie les maux de la grande crise économique actuelle. Il l’a déjà fait depuis 2009 de façon très directe avec Uranus…
Si le sextile de 60° est bien connu, on peut aussi relever que Neptune (étant ascendant) forme avec Pluton depuis 2011 et jusqu’en 2020 un angle de 54°. Il s’agit là d’un angle qui est un dérivé des angles de Kepler et notamment de son quintile de 72°.
Si la validité d’un tel angle est discutable, on peut néanmoins remarquer qu’il se produit avec un Neptune ascendant à chaque printemps. Cette année, il a eu lieu le 13 mai. Et on ne peut qu’être assez frappé par le climat finalement très modéré qui a eu lieu au printemps dernier, en dépit du carré Uranus-Pluton et, de surcroît, de l’opposition de Jupiter à Pluton et au carré d’Uranus. Normalement, cela aurait dû conduire à une belle crise économique et boursière, à de rudes conflits nationaux et de vives tensions internationales. Or, rien de tel n’a eu lieu, même si les sujets rugueux n’ont pas manqué. Mais on n’a rien remarqué de très préoccupant au plan économique, le conflit ukrainien n’a pas dérapé avec une intervention russe directe et massive, ceux d’Irak et de Gaza ont eux aussi échappé au pire…
C’est sans doute la marque de cette belle relation de 54° entre Neptune et Pluton, qui ont agi de concert pour refroidir les ardeurs guerrières et maintenir sous le boisseau les lourdes tensions économiques qui auraient pu déjà exploser en raison du carré Uranus-Pluton exacerbé par Jupiter. Cette relation planétaire apaisante va continuer son influence et, très probablement, limiter les conséquences de la crise générale qui devrait se poursuivre. Neptune étant particulièrement liée à l’action des gouvernements et des banques centrales au secours de l’économie, cela donne à penser que cette assistance va se poursuivre. Si elle peut évidemment être critiquée à cause des endettements monstrueux qu’elle provoque, notamment aux Etats-Unis, on peut cependant penser que cette politique de nature très « socialiste » dans son essence aidera vaille que vaille l’économie mondiale à ne pas trop sombrer. Sauf quand le carré Uranus-Pluton s’exprimera avec franchise, et démontrera sans doute (2015 et 2016) que les endettements excessifs constituent un remède aussi pire que le mal qu’il est sensé soigner…
La crise va se poursuivre avec les grands cycles
Pour autant, hormis cet apport précieux de Neptune et Pluton, toutes les autres données planétaires d’importance vont demeurer négatives jusqu’en 2020. Cela implique que, sous une forme ou sous une autre, la crise née en 2007 va se poursuivre et devrait donc constituer une des plus longues phases de difficultés économiques dans l’histoire du capitalisme après la longue dépression des années 1880-1890 et celle des années 1930.
Considérons d’abord sur ce plan les relations entre les trois planètes dites « super-lourdes », soit Uranus, Neptune et Pluton. Certes, Neptune et Pluton devraient continuer à servir de filet de sécurité. Mais pour les autres combinaisons possibles, il n’y a rien de positif. Aucun angle favorable important n’apparaît et seul un aspect mineur positif de 99° (angle dérivé de Kepler) aura lieu en 2019 entre Uranus et Pluton. Tout cela est donc bien maigre…
En revanche, le carré entre Uranus et Pluton va étendre son influence la plus directe jusqu’en 2016 et lui succédera très vite un demi-carré entre Uranus et Neptune en 2017 et 2018. Cela n’arrangera évidemment pas les choses…
Premier demi-carré Uranus-Neptune le 11 août 2017
Avec Uranus et Neptune, c’est en premier lieu la consommation et l’emploi qui risquent d’être frappés, notamment par une hausse de l’inflation qui peut être brutale. Comme dans les années 1970 dites de la « stagflation » ou croissance zéro rimait avec forte inflation.
Ce conflit entre les deux planètes risque aussi de manifester des difficultés de différents Etats à soutenir l’activité économique. Sur ces années 2017 et 2018, on risque ainsi de mesurer que tout n’est pas possible et que certaines solutions utilisées auparavant mènent à des déboires supplémentaires. Ce serait notamment le cas si l’inflation surgissait en raison des endettements excessifs et des taux artificiellement bas de la période actuelle.
Au plan international, cette période devrait être marquée par des tensions croissantes est-ouest et un manque de coopération de la Russie. Le pétrole étant concerné par Neptune, on peut redouter des conséquences sur le prix du baril de brut et, peut-être, de nouveaux sommets historiques qui affecteraient alors davantage la consommation des ménages…
Enfin, au plan politique, l’extrême-gauche devrait recommencer à battre le pavé et à nuire considérablement à certaines valeurs démocratiques comme à la gauche traditionnelle. Pour cette dernière, il devrait alors s’ouvrir une nouvelle période de déboires et probablement de scandales financiers. Pour en avoir un avant-goût, il suffit d’observer les affaires actuelles qui concernent principalement les partis conservateurs en raison du conflit entre Uranus et Pluton… Dans son mouvement dans l’espace, Uranus devrait donc équilibrer les plateaux de la balance à scandales entre gauche et droite !
En résumé, si l’on prend les seuls grands cycles planétaires entre Uranus, Neptune et Pluton, on ne trouve jusqu’en 2020 aucun élément positif marquant. En revanche, Uranus va continuer sa révolution négative avec Pluton puis Neptune.
Les cycles décroissants de Saturne et Jupiter
Par ailleurs, Jupiter et Saturne ne seront d’aucun secours. Au contraire… Tous les cycles de Saturne vont demeurer décroissants avec Uranus, Neptune et Pluton jusqu’en 2020. Il s’agit là d’un frein objectif à la croissance économique et au bien-être des peuples, même si cela ne constitue pas en soi un facteur de récession nécessaire. Sauf sans doute en 2019 et 2020, juste à l’approche de la prochaine conjonction Saturne-Pluton qui favorise généralement une assez brève mais souvent brutale récession. Comme lors de l’approche de la précédente conjonction de 1982…
En résumé, d’ici 2020, Saturne ne fera surtout qu’apporter quelques déboires supplémentaires à chaque boucle cyclique négative, dans les domaines respectifs d’Uranus, Neptune et Pluton. On a vu qu’ils sont nombreux.
Avec Jupiter, on va assister aussi à la décroissance progressive de tous ses cycles. C’est déjà le cas avec Saturne depuis 2010 et Pluton depuis cette année. Il manque la décroissance des cycles jupitériens avec Neptune qui va intervenir en 2016 et avec Uranus en 2017.
D’ici 2020, on va donc assister à la décroissance de tous les cycles jupitériens et saturniens, ce qui va constituer une frein très puissant pour l’économie mondiale et l’équilibre général de la planète.
Cela pourrait même être pire que cela, s’il n’y avait quand même le contrepoids de Neptune et Pluton. En effet, plus on approchera de 2020 et plus on va assister à une concentration des planètes lourdes sur une portion de plus en plus étroite du zodiaque, allant du début du signe du Capricorne jusqu’à la fin de celui du Bélier. Or, toutes les concentrations planétaires de ce genre (renforcées par les rapides à telle ou telle moment de l’année) constituent une source notable de tensions sur Terre, d’autant plus que 7 cycles sur 10 (de Jupiter à Pluton) seront décroissants. On se consolera en soulignant qu’il y en avait 9 sur 10 en 1939 et 1940 à l’aube de la seconde guerre mondiale et que cela impliquait notamment les trois « super-lourdes »…
En tout cas, la contraction du système solaire est en soi un facteur lourd de déséquilibres et de fractures. Probablement, différents conflits militaires, guerres civiles ou coups d’Etat sanglants vont émailler la fin de la décennie actuelle. Le terrorisme islamiste pourrait aussi effectuer quelques coups d’éclat, d’autant plus que la conjonction Saturne-Pluton de 2020 devrait l’attiser avant sa formation exacte et définitive. Tous les conflits guerriers ayant émaillé les années 1980 à 1982 dans un contexte similaire (du Proche-Orient aux Malouines en passant le coup d’Etat de Jaruzelski en Pologne, etc.) sont là pour témoigner que la contraction du système solaire n’est jamais neutre, surtout à l’approche d’une conjonction Saturne-Pluton…
La fin de la crise grâce à Saturne et Pluton
La fin de la décennie risque ainsi de ne pas être des plus brillante pour nos petites affaires terrestres. Heureusement, on peut solidement penser que la crise touche à sa fin en 2020.
C’est le 12 janvier que se produit en effet le début d’un renouveau cyclique majeur dans notre système solaire. A cette date, Saturne forme une conjonction à Pluton qui sera renforcée quelques semaines plus tard par une autre conjonction de Jupiter : c’est l’amorce d’un nouvel élan… La sortie du marasme devrait en tout cas commencer avec la conjonction de Saturne à Pluton :
Conjonction Saturne-Pluton du 12 janvier 2020
Il est intéressant de remarquer, parmi tant d’autres exemples, ce qu’avait provoqué la précédente conjonction Saturne-Pluton du 8 novembre 1982. Jusqu’à cette date, l’économie mondiale était fort malmenée et les conflits militaires avaient éclaté de toutes parts. Mais précisément le 8 novembre, on apprend que la production industrielle américaine repart enfin à la hausse… Cela signe en fait le début d’une nouvelle période de croissance économique mondiale exceptionnelle qui va durer jusqu’au krach Internet de 2000. Le fait que la France, engluée dans le demi soviétisme mitterrandien, n’en profite que fort peu est une toute autre histoire qui est purement nationale.
Saturne et Pluton, au positif, c’est l’un des meilleurs moteurs économique. Il entraîne l’investissement industriel et est source d’une amélioration des profits des entreprises. Au bout du compte, cela provoque rapidement une forte hausse de l’emploi salarié.
Même si chaque situation est bien sûr différente, on peut tout de même penser que cette constante économique en présence d’une telle configuration planétaire sera également au rendez-vous de 2020. La sortie de crise devrait donc commencer pendant l’hiver 2019-2020, mettant enfin un terme définitif à plus de 13 années de marasme ou de relatif marasme économique et international.
Les conjonctions Saturne-Pluton permettent par ailleurs de fonder de façon constructive un certain nombre de situations entièrement inédites. Dans des domaines différents, la conjonction de 1947-1948 a fondé la République populaire de Chine comme l’Etat d’Israël ou la création du mouvement gaulliste du RPF qui s’appelle aujourd’hui UMP…
Au plan international, ces conjonctions ouvrent également une nouvelle période, mettant généralement fin aux sources de déstabilisation mondiale antérieures. Le terrorisme islamiste s’est par exemple développé au Liban à partir de la précédente conjonction de 1982. En 2020, il arrivera donc à une échéance qui sera peut-être capitale : sa disparition progressive est une hypothèse tout à fait possible… En revanche, une autre source de déstabilisation internationale apparaîtra sans doute comme ce fut le cas pour les périodes concernant les deux guerres mondiales (conjonction de 1914), la guerre froide (conjonction de 1947) et le terrorisme islamiste (conjonction de 1982). Mais ceci est une autre histoire…
En conclusion, on a d’autant plus de raisons de penser que cette conjonction, en fait la triple conjonction Saturne-Jupiter-Pluton, va marquer le début d’une ère nouvelle. Et les années suivantes devraient manifester de plus en plus profondément une ambiance à l’opposé de celle des années 2006-2020 ! En effet, Saturne et Jupiter vont former progressivement sur la décennie 2020-2030 toutes les conjonctions possibles de leurs différents cycles. Le renouveau risque ainsi d’être brutal et bien dynamique ! Essentiellement grâce aux conjonction saturniennes, dont les effets sont les plus puissants : croissance économique pure et hausse du pouvoir d’achat avec Pluton, progression de l’emploi et révolutions dans la consommation avec Neptune, révolutions technologiques avec Uranus…
Mais ce n’est pas tout… Le grand trio, composé d’Uranus, Neptune et Pluton va lui-même aborder une série de phases extrêmement positives et en cascade. Non seulement les trois cycles sont ascendants et donc positifs « en soi », mais les trois planètes vont nouer des relations constructives à répétition : sextile Uranus-Neptune, trigone Uranus-Pluton et sextile Neptune-Pluton. C’est la promesse assurée d’un renouveau économique et social et même, très certainement, d’une nouvelle révolution industrielle et technologique comme des modes de consommation.
La décennie suivante qui commencera en 2020 promet d’être fabuleuse et même fastueuse… Mais d’ici là, il faudra patienter.
Jean-François Richard