L’Europe semble avoir perdu tout repère crédible et son économie comme sa construction politique traversent des vents de tempête : la faute à Jupiter et Saturne !
Ces deux planètes ont toujours rythmé les temps forts de l’Europe.
Avec le début « constructif » du cycle (conjonction) en 2000, on a assisté à un élargissement échevelé de l’Union Européenne. Mais avec le début de sa seconde partie « destructrice » (opposition) en 2011, les revers d’une politique trop ambitieuse sont vite apparus.
La grande crise économique depuis 2007 accroît les difficultés européennes et sa construction politique est aujourd’hui remise en cause. Ce printemps donne ainsi lieu à une situation de crise, d’autant plus aiguë que Jupiter et Saturne en sont arrivés à l’étape douloureuse de leur dernier carré de 90°.
Les conséquences en sont puissantes et la présidentielle autrichienne résume sans doute tous les maux dont souffre l’Europe : contestations croissantes contre la vague ingérable des Migrants, menace d’un « Brexit » le mois prochain, enlisement de l’ Europe dans sa politique bureaucratique et tatillonne comme dans sa volonté si technocratique d’une expansion sans raisons ni objet, divisions et dissensions de plus en plus profondes entre pays membres, tentatives séparatistes comme en Catalogne ou en Ecosse, etc….
Dans ces conditions d’implosion européenne, les partis traditionnels (conservateurs ou socio-démocrates) se retrouvent sur la sellette et les formations populistes ou d’extrême-droite, du Nord au Sud du Continent, ont le vent en poupe et accumulent des succès de plus en plus spectaculaires. Cette forme d’hyper-conservatisme menace tout simplement de ruiner les bases mêmes de ce qui a fondé dans les années 1950 et 1960 la construction européenne. Malheureusement, on s’aperçoit que l’idéal européen de l’après-guerre a finalement accouché d’un monstre bureaucratique désormais ingouvernable et d’une économie anesthésiée…
Cette crise européenne connaît durant ce printemps une nouvelle et puissante accélération. Elle menace d’entraîner une dislocation bien plus sérieuse que l’explosion de l’espace Schengen ces derniers mois, même si l’on peut douter d’un « Brexit » car le scrutin britannique bénéficiera peut-être d’une influence planétaire Jupiter-Pluton apaisante sur la fin juin.
Toujours est-il que l’heure est à la remise en question de l’Union Européenne sous sa forme et ses objectifs actuels. Un tel mouvement, sur le fond et en dehors de périodes de crises ouvertes comme durant ce printemps, devrait perdurer jusqu’en 2020 et la formation d’un nouveau cycle Jupiter-Saturne. En fait, une refondation européenne peut-être plus crédible n’aura probablement pas lieu avant cette échéance. D’ici là, l’Europe devrait continuer à être malmenée très sérieusement…
Graphique du carré Jupiter-Saturne du jeudi 26 mai 2016