Rarement une élection politique en France aura suscité autant d’intérêt, d’espoirs ou de méfiances. Le pays est en effet en pleine déliquescence, en proie à des violences multiples, à des critiques de plus en plus virulentes contre une justice accusée de laxisme, une immigration coûteuse et sans contrôle ou une politique sanitaire mensongère.
L’élection aura sans doute lieu à cheval entre avril et mai 2022. Le cycle planétaire de la 5ème République, entre Jupiter et Neptune, va se renouveler par une conjonction le 12 avril. C’est l’angle majeur par excellence entre ces deux planètes et cela annonce donc la possibilité de changements profonds pour la politique française.
En règle générale, une telle conjonction ayant lieu juste avant une élection de cette importance signifie un bouleversement complet de l’orientation politique. Emmanuel Macron ne devrait donc pas être réélu, à la condition bien entendu que ce calendrier électoral soit respecté. Néanmoins, une telle conjonction planétaire n’indique pas dans quel sens devrait se faire le changement de cap. Cela peut basculer aussi bien à gauche qu’à droite. On peut simplement se faire aujourd’hui la réflexion qu’il y a plus de chances que la réorientation se fasse sur la droite et non sur la gauche, les raisons en étant multiples.
Une conjonction entre Jupiter et Neptune a toujours eu une importance particulière pour la France, trois des cinq Républiques ayant été fondées dans la foulée immédiate d’une telle relation planétaire : la 1ère en 1792, la quatrième en 1946 et la cinquième par le Général de Gaulle en 1958.
Plus près de nous, le socialiste Lionel Jospin a renversé la majorité conservatrice en 1997 après la dissolution de l’Assemblée Nationale par le président Jacques Chirac. Ce dernier pensait conserver les rênes du pouvoir, mais il n’avait sans doute pas remarqué que le scrutin législatif se déroulait dans la foulée immédiate d’une conjonction entre Jupiter et Neptune. La gauche l’a donc emporté contre toute attente…
Avec la présidentielle du printemps 2022, une alternance politique est donc le plus probable. Emmanuel Macron ne devrait donc pas être réélu. Il devrait l’être d’autant moins qu’il appartient à la famille centriste, qui dépend pour sa part du cycle entre Saturne et Uranus. Comme Valéry Giscard d’Estaing en 1974, Emmanuel Macron a été élu président sur un joli trigone positif de 120° entre ces deux planètes. Et comme Valéry Giscard d’Estaing en 1981, il va subir une mauvaise configuration juste avant l’élection présidentielle de l’an prochain. Pour Giscard, cela avait été un demi-carré négatif de 45° et pour Macron ce sera un carré non moins nocif de 90° : cela devrait gâcher largement sa campagne électorale et contribuer à son probable échec. Comme cela avait été le cas pour Giscard d’Estaing en 1981.
Qui pourrait succéder à Emmanuel Macron ?
Admettons donc que le président sortant ne puisse pas être réélu… La gauche ne semble pas en bonne position pour remporter la présidentielle, depuis la présidence assez pitoyable de François Hollande. Elle dépend surtout de Neptune et notamment du cycle Saturne-Neptune, qui est en phase décroissante jusque vers 2026 : cela ne favorise donc pas les idées et politiciens de gauche. Ce n’est d’ailleurs pas spécifique à la France, car toute l’Europe penche beaucoup plus à droite dans la période actuelle. La gauche et ses lubies écologistes ou pro-imigration ne font pas recette, c’est le moins qui l’on puisse dire.
En revanche, on a eu pendant l’hiver 2020 une conjonction de Saturne à Pluton, le tandem de ces deux planètes concernant spécialement au plan politique les formations conservatrices. En France, cela influe spécialement sur la famille gaulliste, actuellement dénommée « Les Républicains » (LR). Le Général de Gaulle avait d’ailleurs fondé son parti politique en 1947 sur une conjonction Saturne-Pluton…
Comme ce fut le cas lors de la précédente conjonction au début des années 1980, le parti gaulliste devrait trouver dans la nouvelle conjonction un souffle revigoré. Dans les années 1980, cela avait permis à Jacques Chirac de faire progresser le RPR jusqu’en 1986 où il avait remporté les élections législatives et de devenir alors Premier ministre.
On pouvait donc s’attendre à un nouveau dynamisme de LR depuis l’an dernier. Pour le moment, force est de constater que ce n’est pas le cas. Au contraire, le parti LR subit régulièrement des crises car le président Macron cherche et réussit souvent à débaucher des têtes d’affiche LR pour s’allier à son mouvement. Ce fut surtout le cas avec le Premier ministre Édouard Philippe et aujourd’hui avec les ministres Bruno Le Maire à l’économie et Gérald Darmanin à l’intérieur, ainsi que pour les élections régionales, notamment avec le ralliement de Renaud Muselier dans le sud du pays…
Pour le moment, LR n’a donc pas vraiment le vent en poupe pour la présidentielle et aligne déjà quatre ou cinq candidats au charisme peu évident. En revanche, on voit bien que la situation profite essentiellement à Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National.
En 2022, Emmanuel Macron ne devrait donc pas être réélu, à cause du cycle de Jupiter à Neptune. A priori, compte tenu du renouvellement du cycle Saturne-Pluton, cela devrait profiter à la droite traditionnelle. Celle-ci devrait donc en bonne logique réussir à remporter l’élection présidentielle.
Cependant, pour le moment du moins, ce n’est pas vraiment le scénario le plus probable en cas d’alternance politique. C’est Marine Le Pen qui s’affirme actuellement comme la principale opposante à Emmanuel Macron et, dans les sondages, elle fait quasiment jeu égal avec lui pour le scrutin présidentiel.
A ce stade, deux hypothèses sont possibles : la première est qu’apparaisse un candidat de LR qui réussisse à s’imposer et à remporter l’élection présidentielle; la seconde est que ce soit Marine Le Pen qui s’impose face à Emmanuel Macron et, dans ce cas, cela impliquerait que son parti du Rassemblement National est devenu un parti conservateur traditionnel et non plus une formation d’extrême-droite antisystème.
Au plan purement politique, on voit bien que 70 à 80% des électeurs sont plutôt favorables aux thèses de Marine Le Pen concernant la sécurité et l’immigration. En revanche, ils sont défavorables à plus de 50% au plan économique et fiscal, son programme très étatiste et fort peu libéral ne pouvant qu’entraîner de nouvelles et lourdes hausses d’impôts. C’est sans doute là le problème essentiel, la France étant déjà le pays le plus lourdement taxé de tous ceux de l’OCDE.
Il n’est en tout cas pas possible de privilégier l’une ou l’autre hypothèse au plan purement astrologique, un succès de Marine Le Pen ou d’un candidat LR. La question demeure en suspens. La seule hypothèse la plus probable à ce stade, si le scrutin présidentiel a bien lieu au printemps 2022, est que le président actuel soit remplacé par un candidat du mouvement gaulliste LR ou par Marine Le Pen du Rassemblement National.
Carte de la conjonction Jupiter-Neptune du 12 avril 2022