Où va la crise ?

La crise économique n’est pas finie, tout le monde en est conscient, même si les arguments manquent parfois. La conjoncture économique s’améliore en effet dans les pays industrialisés et, petit clin d’oeil, même le catastrophiste Nouriel Roubini, le dernier gourou à la mode de Wall Street, est optimiste pour 2014 !

La ronde planétaire au-dessus de nos têtes fournit d’autres arguments, plus solides car moins irrationnels ou émotifs. Les grands cycles de Saturne à Pluton induisent non des certitudes ou des romans feuilletons, mais indiquent les tendances lourdes à l’oeuvre. On peut en déduire sans gros risques de se tromper les grandes directions de l’économie mondiale et de la prospérité humaine.

On peut le constater depuis les débuts de la crise et, si l’on veut remonter le plus loin possible, avec l’éclatement de la première bulle spéculative. Ce fut le krach Internet de 2000 à 2003 en présence d’une double opposition (angle négatif majeur de 180°) de Jupiter et surtout Saturne à Pluton. Cela provoque à chaque fois (tous les 33 ans en moyenne pour Saturne et Pluton) une « tendance » à la récession à la suite d’une croissance exagérée et généralement spéculative. Ce fut bien à nouveau le cas…

Le choc Internet a cependant été à peu près digéré de 2003 à 2007, alors que se produisait un quintile de 72° (angle favorable découvert par Kepler) entre Uranus et Pluton. Les relations favorables entre Uranus et Pluton favorisent historiquement la croissance, notamment par l’innovation technologique. Ce fut bien le cas avec l’arrivée fracassante de toutes les applications industrielles des nouvelles technologies issues d’Internet. La révolution des télécommunications trouvait alors son aboutissement.

Fort peu d’économistes ont vu ensuite le nouveau danger ou la nouvelle bulle spéculative, les prêts immobiliers subprime aux Etats-Unis. La crise a éclaté en 2007, alors que Saturne formait une opposition à Neptune. Or, ce genre de configuration, comme dans les années 1970 ou à la fin des années 1930, provoque toujours une crise de croissance de nature inflationniste à partir d’éléments touchant à la consommation des ménages. Ce fut bien une nouvelle fois le cas, l’effondrement d’une grande partie de l’immobilier américain touchant le pouvoir d’achat des ménages tandis qu’une pointe sévère d’inflation entraînait le pétrole au-dessus des 150 $ le baril.

S’il n’y avait eu que cela, la crise des subprime aurait seulement secoué un peu sèchement l’économie mondiale. Mais a succédé en 2008 et 2009 une opposition de Saturne à Uranus, la configuration planétaire qui provoque presque systématiquement une récession mondiale. Ce sont alors les ressorts essentiels de l’économie capitaliste qui se trouvent un temps brisés, provoquant toujours un nombre plus ou moins important de faillites bancaires. Ce fut le cas de façon d’autant plus spectaculaire cette fois, que l’économie des pays industrialisés était déjà sévèrement ébranlée.

Le risque systémique de faillites bancaires a alors entraîné une intervention majeure des Etats et des banques centrales : plans de relances budgétaires liés à la baisse des taux directeurs des banques centrales et mise en route d’une monétisation massive des dettes souveraines ont permis une relance fragile des économies occidentales. Cela s’est produit en présence de l’arrivée d’un demi-sextile (angle favorable de 30°) entre Uranus et Neptune de 2009 à 2011, aussitôt suivi par un demi-quintile (angle favorable de 36°) entre ces deux mêmes planètes depuis 2011. Or, les aspects favorables d’Uranus à Neptune entraînent à chaque fois des interventions publiques (les Etats et/ou les banques centrales) en faveur de l’économie. Sans juger de la qualité de ces interventions qui ne font que masquer provisoirement l’étendue des dettes souveraines des Etats, remarquons simplement que cela a permis de relancer les économies industrialisées, notamment aux Etats-Unis, au Japon et en Grande-Bretagne. Un peu moins franchement en Zone euro.

A ce stade, on peut se dire que l’économie mondiale serait à peu près sauvée si la suite des cycles planétaires devait être positive. En effet, nous arrivons à la fin des effets « favorables » de la monétisation des dettes des Etats, le demi-quintile entre Uranus et Neptune s’éloignant dans le cosmos à partir de mars 2014…

Mais la suite n’est malheureusement pas très favorable, c’est le moins que l’on puisse dire. L’endettement des Etats est devenu la préoccupation numéro un au fil des années et notamment la faillite de la Grèce en 2010. Or, un nouveau conflit planétaire d’envergure, sous la forme d’un carré (angle négatif de 90°) entre Uranus et Pluton, a approché lentement jusqu’à son installation complète en 2012 et il durera jusqu’en 2016. C’est à présent là que le bat blesse, car les duels entre Uranus et Pluton sont synonymes historiquement de faillite des Etats (comme celle de la France en 1797), de récession et de montée des extrêmes de droite en politique (comme dans les années 1930). Il s’agit aussi du principal facteur de guerres (comme pour la grande guerre de 14-18)…

La crise n’est donc pas finie, les liens positifs entre Uranus et Neptune n’ayant permis qu’une pause importante dans la crise de 2010 à 2013 et une belle remontée des indices boursiers. Mais à présent, dans la foulée de la faillite de la Grèce, il va falloir affronter les conséquences de la planche à billets des banques centrales qui n’ont fait que différer la crise de la dette en repoussant la poussière sous le tapis. Au moins, peut-on se dire, cela a permis de souffler provisoirement et à la majeure partie des économies industrialisées  de reprendre un peu de tonus comme au chômage de reculer sensiblement. Sauf celle de la France, évidemment, affectée de façon structurelle par près de 40 ans de politiques publiques irresponsables et clientélistes.

A partir de cette année et jusqu’en 2016, seul va trôner le grand conflit entre Uranus et Pluton, aggravé d’ailleurs par l’immixtion assez désastreuse de Jupiter puis de Saturne. Cela promet une relance de la crise de la dette et notamment la hausse des taux d’intérêts, un peu à l’image des années 1986 et 1987 avec le krach boursier dit des « déficits jumeaux » qui a suivi et qui s’est produit en présence d’un autre conflit entre Uranus et Pluton (un simple demi-carré de 45°…). Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les taux d’intérêts seront sans doute un des moteurs principaux de cette nouvelle étape dans la crise de la dette. Cela risque fort, comme c’est le cas généralement, de conduire à une nouvelle récession généralisée et, déjà, on peut observer que les économies émergentes sont en phase de ralentissement chronique (Brésil, Afrique du Sud, Chine, Inde, Russie)….

Un conflit entre Uranus et Pluton est mauvais pour l’économie, car il produit en outre un assèchement de l’investissement industriel. En dehors de taux d’intérêts qui ont tendance à fortement monter et pénalisent l’investissement, les idées et les projets rentables manquent pour développer la richesse des nations. Il n’y a tout simplement plus d’innovations technologiques, ou plutôt celles-ci se développent trop lentement ou ne sont pas utilisables immédiatement… Le capitalisme se recroqueville alors sur lui-même et le résultat en est généralement la récession et la hausse du chômage.

Les tensions économiques que cela provoque alimente le repli des Etats sur eux-mêmes et le libre-échange en subit généralement les conséquences, ce qui est déjà le cas. La montée de ce nationalisme économique va de pair avec certaines formes de nationalisme politique, ce qui alimente les formations d’extrême-droite, comme on l’a si bien vu dans les années 1930 en présence d’un autre carré entre Uranus et Pluton, bien plus sévère à l’époque toutefois. Il en résulte également des facteurs de guerre puissants et, aujourd’hui, c’est le Proche-Orient qui paraît une nouvelle fois le plus visé. Pluton concernant notamment l’énergie nucléaire, civile ou militaire, une guerre autour du nucléaire iranien, quand Saturne s’en prendra à son tour à Pluton de fin 2014 jusqu’en 2016, apparaît comme une hypothèse tout à fait plausible.

Et en 2016, la crise serait-elle enfin terminée ? Hélas, non… Uranus et Neptune entreront alors en conflit de 2017 à 2019 (demi-carré de 45°), ce qui provoquera une inflation sans doute lourde et l’incapacité des Etats à réduire le chômage. Le même phénomène s’était produit dans les années 1970, provoquant la stagflation, autrement dit une croissance stagnante accompagnée d’une poussée continuelle et à deux chiffres des prix. De 2018 à 2020, une nouvelle récession paraît ensuite très probable, en raison de l’approche si négative pour la croissance économique d’une conjonction (angle de 0°) de Saturne à Pluton. Le dernier exemple en date est celui des années 1980-1982 à l’approche de la précédente conjonction entre ces deux planètes.

Heureusement, tous ces cycles négatifs jusqu’en 2020 vont ensuite s’inverser de façon radicale, à partir d’une double conjonction de Jupiter et Saturne à Pluton qui devrait marquer la fin de cette longue crise de près d’une quinzaine d’années (2007-2020). D’autres facteurs très favorables, impliquant tout à la fois Saturne, Uranus, Neptune et Pluton suivront et on devrait alors assister à un redémarrage de plus en plus puissant de la croissance économique : une nouvelle révolution industrielle n’est pas à exclure sur les années 2020-2040…

Inutile en tout cas de chercher dans l’immédiat un raccourci qui voudrait que la crise soit terminée. Elle ne l’est pas, elle ne peut pas l’être. Elle a simplement repris son souffle depuis quelques années, tout en laissant néanmoins de profondes séquelles qui vont hélas se ranimer au fil des mois à venir.

Seule petite consolation, le super-cycle planétaire, celui entre Neptune et Pluton, demeure positif : il s’agit d’un très long sextile (angle favorable de 60°) qui se noue et se dénoue depuis les années 1950. La première fois, ce furent les trente glorieuses, la seconde fois la superbe croissance des années 1980 et la troisième et dernière fois ce sera sur les années 2020-2040… Actuellement, ce cycle est relativement en sommeil et il ne saurait avoir d’effets « directs ». Il est cependant toujours présent en filigrane, constituant une sorte de filet de sécurité. Il devrait au moins éviter le pire sur les années à venir, même s’il ne pourra évidemment pas empêcher la crise de la dette de revenir frapper durement à nos portes.

Carte du prochain carré Uranus-Pluton le 21 avril 2014

carte_du_ciel_astroquick-13http://www.bourseanticipations.com

 

 

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